12 avril 2024
Plantes médicinales

Chirette verte

La chirette verte, c’est quoi ?

La chirette verte (Andrographis paniculata Nees), appelée aussi « Roi des amers », est une plante herbacée vivace de la famille des Acanthaceae. Elle mesure jusqu’à 1 mètre de hauteur. Sa tige est de couleur vert foncé, de 2 à 6 mm de diamètre. Ses feuilles sont ové-lancéolées à elliptiques, glabres et de couleur vert pale. Les fleurs sont petites, de couleur blanc avec des points rouges. Les fruits sont des capsules longues et minces de couleur brun-rougeâtre. La capsule renferme de petites graines marrons ou jaunes.

Planche botanique de la chirette verte (Andrographis paniculata Nees)

Andrographis paniculata est originaire de Chine, de Sri Lanka et de l’Inde. Elle est actuellement distribuée dans les zones tropicales et subtropicales de l’Asie de sud et de l’Amérique.

Quelle partie de la chirette verte utiliser ?

On utilise la partie aérienne (tige et feuilles) de la chirette verte pour ses propriétés thérapeutique. Cette partie aérienne est riche en lactones diterpéniques comme l’andrographolide, le déoxyandrographolide, néoandrographolide, andrographiside, déoxyandrographiside et andropanoside.

Elle contient également des flavonoïdes, des dérivés de l’acide quinique, des xanthones et des polysaccharides comme les arabinogalactanes.

Quels sont les bienfaits de la chirette verte ?

La chirette verte est utilisée en médecine traditionnelle indienne pour traiter la fièvre. Actuellement, plusieurs études cliniques sont en faveur de l’action bénéfique de notre plante dans les infections respiratoires comme les angines et la grippe. En effet, elle permet de soulager les symptômes comme la toux, les expectoration, l’écoulement nasal et le mal de gorge.

En plus, A. paniculata présente un impact positif sur l’évolution des maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaque, la polyarthrite rhumatoïdes et la rectocolite hémorragique, par une action immunomodulatrice en agissant sur la régulation de la réponse immunitaire adaptative humorale et cellulaire. Cette plante permet d’inhiber la maturation des cellules dendritiques et leur capacité à présenter l’antigène aux cellules lymphocytaires et inhibe donc l’activation des LT et la sécrétion des cytokines.

Une étude scientifique sur un modèle murin de sclérose en plaque a montré que A. paniculata est capable de diminuer les symptômes et la sévérité de la maladie chez les souris par inhibition dose-dépendante de l’activation des LT et de la réponse des anticorps dirigés vers la gaine de myéline. De même, une étude clinique sur 60 patients atteints de polyarthrite rhumatoïdes a montré que la chirette verte réduit de façon significative les douleurs articulaires par comparaison au placebo. Ce soulagement de symptômes et a été associé à une réduction des facteur rhumatoïdes. Enfin, une étude clinique de 8 semaines réalisées en Chine sur des patients atteints de rectocolite hémorragique, a montré que la chirette verte a montré une efficacité similaire à la mesalazine, molécule de référence pour le traitement de cette maladie.

Comment utiliser la chirette vert ?

On utilise principalement les feuilles de la chirette verte sous forme d’un décocté. Pour préparer ce décocté, on laisse bouillir 3 g de feuilles dans 250 ml d’eau. On peut prendre cette préparation jusqu’à 3 fois par jour.

Dans les études cliniques réalisées avec notre plante, on utilise généralement un extrait sec à l’ordre de 100 mg à 200 mg par dose. Cet extrait sec est standardisé et renferme 8 à 10% d’andrographolide, la principale substance active de notre plante.

Quelles précautions prendre avec la chirette vert ?

La chirette verte est bien tolérée aux doses thérapeutiques mais peut parfois causer quelques effets indésirables comme la fatigue, les maux de tête, l’adénopathie lymphatique, les douleurs ganglionnaires, les nausée et les vomissement à cause du goût très amer et métallique.

Notre plante est contre-indiquée chez les personnes qui présente une allergie à ses substances actives. Elle est également contre-indiquée chez la femme enceinte à cause d’un risque d’avortement.

Références

1- Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC). (2014). Assessment report on Andrographis paniculata Nees, folium

2- Hossain MD, Urbi Z, Sule A, Rahman KM. Andrographis paniculata (Burm. f.) Wall. ex Nees: A review of ethnobotany, phytochemistry, and pharmacology. Sci World J. 2014;2014:274905.

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