Sauge des devins
La sauge des devins, c’est quoi ?
La sauge des devins (Salvia divinorum Epling & Játiva), appelée aussi sauge divinatoire ou menthe magique, est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Lamiaceae. Elle peut atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur et possède des tiges carrées épaisses. Ses feuilles sont grandes et de coloration verte foncée. Ses fleurs sont de couleur blanche, ornées d’un calice pourpre et couronnées d’un stigmate blanc.
La sauge des devins est une plante semi-tropicale, indigène de la région d’Oxaca et Sierra Mazateca en Mexique. C’est une plante qui a besoin d’un climat chaud ou modérément chaud avec un ensoleillement et une humidité suffisants.
Quel est le statut légal de la sauge des devins ?
La détention, l’acquisition, la production et la distribution de Salvia divinorum sont interdits dans les pays de l’Union Européenne, dans la majorité des états des Etats-Unis d’Amérique et dans la plupart des pays dans le monde. Par contre, la sauge des devins est complètement légale au Mexique.
Comment utiliser la sauge des devins ?
La sauge des devins a été utilisé par les aztèques pour traiter de nombreuses maladies comme les céphalées, le rhumatisme, la diarrhée et pour la divination.
Pour l’usage récréatif, les partie de la plante les plus utilisée sont la feuille et à moindre degré la tige. Généralement, notre plante est vendue sous forme de feuilles séchées. Ces feuilles peuvent être fumées (dans une cigarette ou avec une pipe à eau), infusées ou mâchées. L’intensité des effets est proportionnelle à la durée de mastication des feuilles.
Quels sont les constituants de la sauge des devins ?
Le composant psychoactif de la sauge des devins est le salvinorin A. Il existe d’autres composants qui sont présents dans la plante a des concentrations plus faibles que salvinorine A, nommée salvinorine B à I, salvinicinse A et B, divinatorines A à E et salvidivins A à D.
Bien que la salvinorine A peut franchir la barrière hémato-encéphalique, elle est rapidement éliminée. Le ratio cerveau-plasma est de 0.050, ce qui indique qu’une faible dose de salvinorine A passe dans le cerveau. Le temps de demie-vie dans le cerveau est de 35 minutes ce qui correspond approximativement à la durée des effets hallucinogènes et des changements comportementaux chez les utilisateurs.
Salvinorine A est un agoniste des récepteurs opioïdes kappa (KOR). Il produit des brèves et intenses hallucinations visuelles, un changement d’humeur et des expériences somatiques qui apparaissent au moins d’une minute et dureront jusqu’à 15 minutes lorsque la drogue est fumée et jusqu’à 25 min si la drogue est mâchée.
Quels sont les effets psychotropes de la sauge des devins ?
La sauge des devins est un hallucinogène puissant surtout quand elle est inhalée. Les effets psychotropes apparaissent durant les secondes qui suivent la consommation mais ne durent que quelques minutes. Une étude récente a montrée que les effets hallucinogènes et leur durée sont dose-dépendante.
Les utilisateurs de Salvia divinorum reportent qu’ils ont constaté un changement dans leurs processus sensoriel et d’intégration, et aussi une altération de la perception visuelle et auditive. Les consommateurs reportent la survenue des hallucinations, un changement dans le processus émotionnel et de pensée, et une baisse de la capacité d’interagir avec les autres et avec soi même.
Les symptômes communs lors de la consommation de cette plante sont: confusion, désorientation, hallucination, vertige, rougeurs et tachycardie. Par contre les effets positifs reportés sont : un sentiment de calme, de relaxation, d’amélioration de l’humeur et de l’appréciation de soi.
Références
1- Martinho, Ana, Sara M. Silva, et Eugenia Gallardo. 2016. « Cytotoxic Effects of Salvinorin A, A Major Constituent of Salvia Divinorum ». Medicinal Chemistry (Shariqah (United Arab Emirates)) 12 (5): 432‑40.
2- Casselman, Ivan, Catherine J. Nock, Hans Wohlmuth, Robert P. Weatherby, et Michael Heinrich. 2014. « From Local to Global-Fifty Years of Research on Salvia Divinorum ». Journal of Ethnopharmacology 151 (2): 768‑83.